Suisse de Valence
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En continuité avec la recette de la semaine dernière (la couve crestoise) et avant de vous conter l’histoire et la recette du Suisse de Valence, je vais d’abord m’attarder sur la
symbolique des Rameaux.

Dans la chrétienté, il y a une double histoire, une glorieuse et l’autre douloureuse : l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, telle que relatée par les quatre évangiles. « La foule
nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur ! » (Jean 12,12). Et l’autre, celle de la mort Christ sur la Croix.

Il est d’usage que, le dimanche des Rameaux, les prêtres de France bénissentlesRameaux. Par ailleurs, il est de tradition que l’on garde les Rameaux bénis ce jour-là, pour en orner
les croix et images pieuses de nos maisons. Rameaux que l’on brûle le mercredi des cendres et, lors de la célébration, les prêtres tracent une croix sur les fidèles avec cette cendre.
Il était également d’usage dans le Sud-Est de la France que, le dimanche des Rameaux, lors de la Procession, les femmes et les enfants portent au bout d’une branche de rameaux un pain ou un gâteau que les prêtres bénissaient.

Fêtes ressemblant étrangement à une païenne grecque, athénienne pour être plus précis, dans laquelle ils portaient des rameaux d’oliviers ou de lauriers sur lesquels étaient
accrochés des figues et des pains lors de la procession les emmenant jusqu’au temple d’Apollon afin de le supplier de les protéger contre la famine !

Mais revenons à notre Suisse de Valence : en juin de l’année 1798, Pie VI fut arrêté par les troupes françaises lors de l’annexion du grand-duché de Toscane. Il sera successivement
emmené à Bologne, Parme, Turin, puis Briançon, Grenoble et enfin, Valence (France), ville dans laquelle il s’éteindra le 29 août 1799.

La légende dit que les gardes suisses ont inspiré un boulanger valentinois qui eut l’idée de confectionner un gâteau sablé contenant de l’orange confite et reproduisant le costume de parade de ces soldats, prolongeant par là-même cet événement unique dans l’histoire de l’Église, dont Valence et les Valentinois ont été les témoins en cette fin du XVIIIème siècle. De préciser, ici, qu’aucun document historique n’a été découvert venant confirmer ou infirmer cette hypothèse…

 

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