L’été est là.
Les barbecues sortent du garage. Les chipos s’entassent sur les étals. Les frites reprennent du service. Et moi ? J’ai eu envie de trahir tout ce petit monde.
Cette semaine, j’ai laissé tomber les braises pour une recette qui croustille comme un apéro au soleil couchant. Une bouchée qui claque sous la dent, qui sent bon la sauce soja, le gingembre et l’exotisme assumé : le Tori no Karaage, autrement dit le poulet frit japonais.
Un classique du Japon, popularisé au début du XXe siècle, qui emprunte aux Chinois l’art de la friture et y ajoute ce petit quelque chose d’épure nippone. Résultat : une bouchée dorée, juteuse, et diablement addictive. La merguez peut retourner s’entraîner.
le Tori no Karaage

Ingrédients
- 500 g de cuisses de poulet désossées (sans peau, coupées en morceaux)
- 3 c. à soupe de sauce soja
- 2 c. à soupe de saké
- 1 c. à soupe de mirin
- 2 gousses d’ail émincées
- 5 cm de gingembre râpé
- 1 tasse de fécule de pomme de terre
- Huile végétale (tournesol ou pépins de raisin)
- 1 citron pour servir (facultatif mais conseillé)
- 4 oignons verts émincés pour la finition
Instructions
- 1. La marinade qui fait tout
Mélangez dans un saladier : sauce soja, saké, mirin, ail, gingembre. Ajoutez le poulet. Mélangez bien, couvrez et laissez reposer au frais 30 minutes à 1h. Pas plus, pas moins. - 2. L’enrobage croustillant
Égouttez légèrement le poulet, roulez-le dans la fécule. Chaque morceau doit être bien enrobé. Comme une panure de samouraï, légère mais redoutable. - 3. La friture sans frayeur
Faites chauffer l’huile à 170°C. Pas de thermomètre ? Une pincée de fécule doit grésiller et remonter à la surface. Plongez les morceaux par petites quantités. 5 à 6 minutes plus tard, ils doivent être dorés comme un matin de festival à Kyoto. - Égouttez, salez légèrement, pressez un peu de citron, parsemez d’oignons verts. Ne parlez plus. Mangez.
Voilà une recette qui claque, sans barbecue ni mayo. Et si vous ne partez pas au Japon cet été, c’est le Japon qui viendra à vous, dans l’assiette.
À vos fourneaux… ou à vos baguettes !